L’EGLISE SAINT-THEODORE

XVIème et XVIIème siècles

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Dépliant

L’église de la taille d’une chapelle est d’une rare qualité. Un clocher-mur en constitue la façade principale, avec en son milieu une porte en plein cintre qui domine le reste de l’édifice qui s’allonge d’ouest en est.
Elle conservé des restes du XIVème siècle : les deux premières arcades, près du chœur et une rosace réemployée dans la longère nord. Le clocher, commencé en 1624, non entièrement terminé en 1632 a été classé monument historique le 19 janvier 1911.
L’église a été inscrite en totalité sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 27 juin 1989.

Le clocher est constitué de deux baies géminées, surmontées d’un clocheton abritant toutes les cloches. L’accès à la plate-forme se fait par un escalier à vis, pratiqué dans une tourelle à lanternon qui y est accolée.

C’est Jean Kervégan « picoteur de pierres » qui refit en 1651 le pignon croulant de l’église (c’est le même qui construisit la Fontaine Saint-Jean de Plouaret.)

L’édifice dans son ensemble date du XVIème-XVIIème siècles, mais on peut y remarquer des pièces du XIVème, comme les deux arcades adjacentes au chœur, en arc brisé, et la rosace monolithe réemployée dans la longère nord. La piéta du XVIème, située sous le porche provient de l’ancien ossuaire.

Une partie de la toiture a fait l’objet, tout récemment, d’une restauration. A l’intérieur, on remarque des écussons, la chaire à prêcher qui porte l’inscription « JEAN, LE GARS, L. ANE, 1745 » ainsi que le retable du XVIIIème sculpté par Maître Yves Corlay de Tréguier, et, enfin la bannière.

Aujourd’hui, la bannière de procession a été restaurée. Elle représente, d’un côté, Saint-Pierre et Saint-Paul, et de l’autre, la crucifixion. Elle est faite de fils de soie et laine-classée, et fut achetée en 1679 à Lannion, par la paroisse chez un certain marchand nommé Landois, qui faisait broder ses bannières par les religieuses du couvent.

Un enclos fait d’un mur en pierres, enserre l’église et son cimetière. Le calvaire fait partie de ce lieu qui date en partie du XIVème siècle. L’enclos de l’église et le presbytère (1755) récemment restauré, offrent un bel exemple de l’architecte Trégoroise.

Depuis la séparation de l’église et de l’Etat (1905), la propriété des édifices religieux, revient en principe aux communes, qui en ont l’entretien, mais depuis une loi de 1913, l’Etat se réserve, suivant la qualité de l’édifice :

soit de le classer, dans ce cas, il prend la direction des travaux nécessaires, et contribue (pour la grande partie) à son financement.

Sont classés monuments historiques :
- le clocher de l’église depuis le 19 janvier 1911
- la bannière de procession depuis le 20 janvier 1988.

soit de l’inscrire à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, dans ce cas l’Etat ne fait que surveiller les travaux après avis favorable. La commune exécutant les travaux ayant droit de solliciter des subventions qui peuvent atteindre 20% des dépenses. Le Conseil Général des Côtes d’Armor peut lui aussi participer au financement.

Sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques :
- la cloche en bronze de 1773, depuis le 9 avril 1974
- l’église, par arrêté préfectoral de Région, depuis le 27 juin 1989.