Ecoquartier : des Trédudérois à la découverte des Bouillons
2009
Vendredi 13 février, des élus et des habitants de la commune, membres de la commission consultative urbanisme-foncier, ont visité le hameau des Bouillons à Plaintel. Ils étaient accompagnés par Florence Sylvos, architecte paysagiste, les architectes Liard Tanguy et Isabelle Hervioux du CAUE 22, à l’initiative de cette démarche. Objectif : découvrir un lotissement qui s’inscrit dans la continuité d’un bourg, intégré au site, pour mieux penser notre projet d’écoquartier.
Annie Le Bozec et le couple Fustier, habitants de Kerdudal, ont accepté d’apporter leur témoignage après cette visite très instructive. Il en sera fait un compte-rendu à la prochaine réunion de la commission consultative.
Claude et Odile Fustier
« Nous faisons parti des Trédudérois intéressés par le projet municipal d’aménagement du bourg incluant un programme d’éco habitat.
A ce titre nous étions invités le vendredi 13 février 2009 à découvrir le hameau des Bouillons sur la commune de Plaintel ayant fait l’objet d’une réflexion très poussée pour l’aménagement des espaces et de la circulation piétonne et automobile.
Ce hameau, créé en 1985 sur une surface totale de 5,5ha, comporte 53 lots de 450m² à 1200m², soit 3,7 ha vendus. Le reste est aménagé en espace vert et cheminements.
Le propre d’un village, d’un hameau ou tout groupe de maisons avec leurs espaces et jardins, jugé agréable par l’oeuil, est, dans la quasi-totalité des cas, de donner l’impression d’avoir toujours été à l’endroit où il se trouve.
Né de cette observation le hameau des Bouillons nous semble être dans ce cas. Les initiateurs du projet ont donc introduit dans le cahier des charges les nombreux paramètres ainsi recueillis. Certains de ces paramètres sont apparus, pour certains acquéreurs, des contraintes
difficiles à accepter, par exemple la mitoyenneté de certaines maisons ou l’obligation de placer la bâtisse en limite du territoire public ou encore ne pas clore la totalité de la parcelle. Hors, les contraintes étaient contrebalancées par des libertés architecturales de construction ou de positionnement pour certaines parcelles.
Misent bout à bout, ces contraintes comme ces libertés sont sensibles à notre regard et nous poussent à la découverte du lieu. Dans leurs diversités les espaces privatifs, qu’ils soient ouverts ou fermés se répondent dans une harmonie que complète les nombreuses circulations piétonnes où le regard rencontre toujours de la verdure. Des petites places et des aménagements permettent au(x) promeneur(s) de s’arrêter et profiter du spectacle du lieu tout en préservant l’intimité de chacun.
Toutefois le seul regret que nous ayons est de n’avoir pas rencontrer des représentants de ce hameau habité depuis plus de vingt ans pour témoigner de leur vie de quartier. »
Annie Le Bozec
« Comme d’autres, j’étais un peu septique sur la mitoyenneté mais de la façon qu’elle a été conçue (sur le premier lotissement évidemment) j’ai trouvé que l’indépendance de chacun était préservée tout en gardant une bonne exposition solaire.
Les parties privées mais « non cloturables » qui permettent des petits îlots de verdures différenciés entretenus par chaque propriétaire sont très intéressantes. Il est vrai que l’intérêt de la mitoyenneté des maisons est de dégager beaucoup plus d’espace mais on était tout de même sur de belles parcelles.
J’ai bien aimée, comme tout le monde je pense, la disposition des maisons qui permettait de garder une vue sur la vallée avec le cheminement le long de la rivière. C’est un lotissement qui a bien vieilli et il serait assez "idéal" sans les lampadaires et avec des noues pour conduire les eaux de pluie.
Je ne sais pas comment les gens vivent la convivialité par contre car il n’y a pas de « lieu de rencontre » (jardin collectif, place publique, maison commune....) il est vrai que l’on est près du bourg où il y a des lieux de rencontres.
Sur l’autre lotissement (lotissement récent et de conception très classique), je ne vois pas trop quoi dire à part qu’il rassemble en un même lieu tout ce qu’il ne faut pas faire mais que l’on ne voit pas forcément au premier abord (si l’on imagine des gens qui viennent visiter pour y habiter, je ne suis pas sure qu’ils voient tout ce que des yeux un peu « avertis » comme nous on a pu voir sur le devenir des lieux mais surtout ils n’imagine pas ce que cela pourrait être « autrement »). Je trouve qu’il serait intéressant de connaître le coût d’entretien pour la commune du premier lotissement. La responsable du CAUE semblait dire qu’il était minime.
Autrement un des intérêts d’une partie « éco-hameau privé » est que l’entretien est assuré par les habitants à travers une association, un autre moyen de créer un lien social et conviviale et de responsabiliser. »